Ce qu'il y a de bien dans les soubresauts sociaux, ce sont les comparaisons avec mai 68, à croire que 1936 n'a été qu'une année de promotion des offices de tourisme. Dès que ça grouille, ça compare et si possible à des événements...

... croustillant où nous pouvons associer sexe et violence.
Le journaliste manque d'originalité et de créativité, il lui faut sans cesse attribuer des origines et tracer des parallèles déficients à tous les événements. A croire que personne n'est capable de d'appréhender quelque chose de nouveau (et si c'était vrai?). Le plus banal sera bien entendu le plus apprécié. De nos jours, rien n'est socialement possible sans 68, pourtant 68 ne s'est que bêtement déroulé en 68 (et rien n'y changera plus). Le futur se bâtit sur l'histoire, c'est vrai alors pourquoi ne pas remonter les manifestations et leur tract à Gutenberg? Pourquoi ne pas assimiler l'immigration clandestine au flux migratoire d'homos sapiens sapiens?
Est-il si difficile de déclarer que finalement rien n'a changé depuis des lustres et que notre évolution n'a pas encore eu lieu si ce n'est technologiquement? Question difficile à admettre pour des vendeurs de nouvelles. Mieux vaut radoter des vieilles rengaines que de rentrer dans le vif du sujet. Si nous changeons le modèle de société pouvons-nous réellement changer nos sociétés et leurs tendances inégalitaires? Une fois de plus c'est la question de l'éducation qui ressurgit et avec elle le problème du choix d'un modèle (et de qui va choisir ce modèle). Nous sommes bien loin du global et syllabique. Mais dans le meilleur des mondes, mieux vaut éluder que répondre. Question de tempo, répondre mériterait réflexion donc temps mort. Ce n'est pas productif!
En attendant à tous ceux qui s'attendent à la révolution imminente, nous conseillons de descendre dans la rue, d'écouter et de regarder pour voir que le grondement est sourd. Oui, mais sourd aux autres. Le pouvoir d'achat semble être le seul pouvoir à faire réagir les foules.