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Tête de turc européen

La campagne européenne bat son plein, nous avons maintenant la liste des équipes qui participeront aux différentes coupes européennes de football et la semaine prochaine, les dirigeants seront élus. Il est des domaines pour lequel le...

... football est en avance sur le reste. En foot, contrairement à la politique, pas de problème pour jouer avec les turcs.
Nous sommes, une nouvelle fois, frappés par cette campagne qui se base pour la plupart des parties conservateurs sur la crainte de l'entrée de Turquie dans l'union européenne. Leurs arguments sont aussi subtils qu'un char d'assaut enfonçant les portes d'une école maternelle. Si on joue la carte de la différence, que pouvons-nous dire de la comparaison Finlande-Grèce? Beaucoup sans doute et facilement. La Grèce est européenne, ça ne pose de problèmes à personne. La Finlande est européenne, ça ne pose de problèmes à personne. La différence ne semble donc pas un obstacle à l'adhésion de la Turquie à l'UE. D'ailleurs, quelle différence entre la Grèce et la Turquie? Des différences culturelles? Elles existent mais ce n'est pas pire qu'entre un bruxellois et un marseillais. Un passé belliqueux? Même constat, la France avec le reste de l'Europe possède certainement une plus mauvaise image. Un problème religieux (attention nous rentrons dans les questions tabous), bof, la Turquie est laïc d'après sa constitution au moins autant que l'Espagne. La Turquie est pauvre? Pas autant que la Portugal lors de son entrée dans la communauté européenne. Les turques sont nombreux, c'est vrai mais tout peut s'adapter dans sa représentativité au parlement.
Alors où est le problème des anti-Turquie? La peur du plombier turc venant envahir nos cuisines et salles de bain? Sans doute pas, puisque la plupart des personnes contre l'adhésion de la Turquie était pour l'entrée du plombier polonais. Peut-être, pour ces gens-là, le C de CE, veut-il dire chrétienne? Peut-être que ces gens souhaite une Europe uniforme? Il faudrait sans doute leur rappeler que cette vision européenne a déjà été tenté par des Napoléon et autre Hitler.
L'autre solution est que l'attitude anti-turc n'est qu'une posture électoraliste jouant sur les plus faciles et les plus dégradants instincts de l'homme: la préservation des avantages: avantages acquis par une élite aux détriments du bien (ou du mieux) des plus nombreux. Il est toujours ironique de constater que ce bien du plus petit nombre est généralement accorder par le plus grand nombre nommé aussi électeurs.


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