Dans tous les domaines ou activités, il existe deux manières de progresser: l'accumulation d'expériences et de savoirs ou le saut brutal de conception. C'est dans ce contexte que la maçonnerie revête son caractère universelle: il...
... est possible d'accumuler des parpaings ou d'aller directement aux murs préfabriqués. Nous pouvons juger que le préfabriqué est choquant mais ce qui l'est réellement c'est l'apparition d'un mur, là il n'y en avait pas quelques minutes auparavant. Le paysage est irrémédiablement modifié et l'esprit doit en prendre mesure et s'adapter. Les efforts de ces premiers temps sont alors vite oubliés et tout semble avoir trouvé une place normale. Apparemment les deux systèmes peuvent faire jeu égal.
Sujet clos? Un certain goût pour les équilibres méta-stables, nous pousse cependant à poser la question: que se passe-t-il si le saut de conception va à l'encontre de l'accumulation de savoir. Aux plus réfractaires aux systèmes pédagogiques, nous rappelons (et dans une certaine mesure nous les rassurons dans leur réfraction) que l'accumulation de savoirs ne sert à rien en soit. L'accumulation n'a d'intérêt et d'existence que si elle permet l'enrichissement et la connexion de connaissances anciennes permettant l'invention d'un nouveau savoir. En résumé, pour ceux qui ne serait pas encore partie sur les pages sports de l'Equipe: accumulation de données + synthèse = avancée. Mais revenons à notre sujet.
Peut-on revenir en arrière quand on se lance dans le vide? Spiderman, nous répondra oui. L'homme commun, nous répondra non. Le parachutiste, nous demandera pourquoi. Le maçon nous déclarera pourquoi pas. Le téléspectateur nous dira réponse D, Jean-Marc. Nous voyons ici, que le maçon est un homme plus complexe que la moyenne et que son saut vers l'inconnu peut, s'il est ressenti comme hasardeux, l'amener à reconsidérer de manière plus complexe encore son ouvrage initial.
Moralité, de l'erreur reconnue peut naître la connaissance et Spiderman devrait faire de la politique.